Actuellement, je suis musicien professionnel. Je me produis avec diverses formations. J’ai enseigné la guitare classique dans différentes écoles et conservatoires pendant une dizaine d’années. Depuis maintenant presque 3 ans, j’ai accès au régime d’intermittence du spectacle, ce qui m’a permis de me consacrer à plein temps à mon activité de musicien. En tant que guitariste, je me suis spécialisé dans le flamenco après un parcours en guitare classique.


J’ai d’abord débuté la guitare au conservatoire du Puy-en-Velay à l’âge de 9 ans, dans la classe de Patrick Jourdy. En 2011, après un baccalauréat général, je pars à St-Etienne, pour étudier au conservatoire et à l’université. J’obtiens alors un DEM de guitare classique (dans la classe de Léonard Chantepy) et de musique de chambre, ainsi qu’un master en musicologie. J’intègre par la suite l’Ecole Supérieure de Musique de Bourgogne Franche Comté, où j’étudie aux côtés d’Olivier Pelmoine et obtiens un Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien ainsi qu’un Diplômé d’Etat d’enseignant. Enfin, je décide d’apprendre le flamenco en allant directement au contact de grands maîtres en la matière !

Racontez une anecdote ou un souvenir qui vous a marqué au conservatoire.

Quand j’étais enfant, je n’aimais pas la formation musicale… J’en ai fait voir de toutes les couleurs à certains professeurs de FM, qui étaient pourtant adorables (je leur demande ici pardon !). Résultat, je n’étais vraiment pas doué dans cette matière ! L’ironie du sort est que lorsque je suis arrivé à l’université et que j’ai eu la maturité de comprendre à quoi me servait la formation musicale, je me suis illustré dans cette matière en ayant parmi les meilleures notes de ma promotion. Comme quoi, rien n’est perdu !

Le conservatoire en 3 mots :

  • Ouverture d’esprit
  • Convivialité
  • Diversité esthétique
Brice Rivey, 17 ans, participation à son premier festival avec le conservatoire

qu’est ce que cela vous a apporté d’être élève au conservatoire dans votre activité aujourd’hui ?

Précédemment, j’évoquais la diversité esthétique. C’est sûrement la chose la plus précieuse que m’ait apporté le conservatoire. Que ce soit en cours individuel de guitare, dans les nombreuses pratiques collectives proposées, en formation musicale, j’ai pu goûter à un panel d’esthétiques très important, ce qui a façonné mon goût et ma curiosité pour de nombreux styles de musiques ! Aujourd’hui, je collabore avec des artistes très éclectiques. La diversité acquise depuis l’enfance me permet donc de m’adapter très rapidement à l’univers.

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu au conservatoire ?

Le meilleur conseil que j’ai reçu me vient sûrement de Raphael Brunon. Lorsque j’ai décidé de poursuivre des études supérieures en musique, mes parents étaient assez inquiets à cette idée. Raphael les a donc reçus, et m’a conseillé de simplement partir étudier ailleurs, découvrir de nouveaux horizons. Aujourd’hui, je le remercie de m’avoir donné ce conseil qui m’a poussé à quitter ma ville natale et sortir de ma zone de confort.

Un conseil pour nos élèves ou nos futurs élèves ?

Je conseillerais de cumuler les expériences au sein des différents ensembles de pratique collective. Lorsque j’étais élève, j’ai joué avec l’orchestre d’harmonie, l’ensemble de guitares, l’ensemble klezmer, le combo jazz, participé à des projets de musiques actuelles. Tous ces projets ont façonné mon goût et ma curiosité pour la musique !