Ni fleur ni Ford Mustang / Chorégraphie Christian Rizzo / 2009 / par le Ballet de l’’Opéra de Lyon

Le métier d’artiste chorégraphique, danseur, performeur, interprète est un métier que je fais depuis ma sortie du CNSMD (Conservatoire Nationale de Musique et Danse) de Lyon, j’avais 19 ans lors de mon 1er contrat. Le corps et l’esprit doivent suivre la cadence des créations, mais ce qu’il y a de bien dans ce métier, c’est que l’on a toujours quelques chose à chercher en soi, même si la maturité est grandissante au fur et à mesure des années, il reste toujours une recherche du mouvement juste, quelque chose que l’on doit parfois puisé au plus profond de son être.

Quel a Été votre parcours

J’ai commencé la danse à l’âge de 6 ans et demi avec Danièle Joly à l’ENMD (École National de Musique et Danse) du Puy-en-Velay. Adolescent, je suis ensuite parti à Lyon, 2 années au CNR (Conservatoire National de Région) nouvellement appelé CRR Conservatoire à Rayonnement Régional) avec les professeurs Maryse Egasse, Marie-Estelle Pailhas et Bernard Horry. Puis 3 années au CNSMD de Lyon sous la direction de Philippe Cohen ainsi que de Jean-Claude Ciappara.

Racontez une anecdote ou un souvenir qui vous a marqué au conservatoire.

À l’époque ou j’ai fait mes premiers gestes dansés au sein de l’école national du Puy (ancienne appellation du Conservatoire du coup) : ce qui m’a marqué, c’était le passage des exercices de la barre aux exercices du milieu, je m’accrochai bien trop fort à la barre au début et j’ai compris petit à petit que cette barre n’était que le maintien pour chercher les bons équilibres. La technique de la danse classique n’est pas simple pour un enfant jeune que j’étais. Danièle a su m’apporter les premiers codes à connaître. Je me souviens aussi des joies que cela m’apportait d’aller au Centre Culturel de Vals-près le Puy (Ville que j’habitais au même moment), pour y préparer pendant des après-midi les galas de fins d’années, c’était la montée sur scène pour le spectacle. Danièle a donné beaucoup de sa voix (au micro) et de son énergie pour arriver à obtenir des spectacles organisés faisant la fierté des élèves et des parents.

Le conservatoire en 3 mots :

Ce que cette Danièle m’a apporté « en trois mots » :

  • Volonté : car elle m’a appris à ne pas lâcher (tout court) et de ne pas abandonner la danse !
  • Coordination : mes premières consciences de coordinations que le corps peut avoir dans un mouvement dansé.
  • Musique : on s’entraînait toujours sur du piano, on dansait parfois sur de grandes partitions, c’est super riche pour un gosse.

qu’est ce que cela vous a apporté d’être élève au conservatoire dans votre activité aujourd’hui ?

Être élève au conservatoire m’a donné le premier envol dans un univers artistique qui m’était totalement inconnu avant mon arrivée.

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu au conservatoire ?

Le meilleur conseil que Danièle ait pu me donner est « de ne pas lâcher » !

Un conseil pour nos élèves ou nos futurs élèves ?

Soyez généreux avec vous-même, vous le serez pour les autres.

Cie Rosas / Anne Teresa de Keersmaeker / 2016