Je suis musicienne d’orchestre en percussions et timbales. Je ne suis pas membre titulaire d’un orchestre spécifique, mais je fais partie de ce qu’on appelle les « intermittents du spectacle », et suis donc appelé par les orchestres français mais aussi étrangers pour venir jouer dans leurs structures. Je voyage donc beaucoup et j’ai des collègues différents presque toutes les semaines !
Quel a Été votre parcours
Après avoir quitté le Puy en 2011 après mon Baccalauréat, j’ai d’abord passé trois ans à Saint-Étienne simultanément dans la classe de Philippe Boisson où j’ai eu mon D.E.M et à l’Université Jean Monet pour la licence de Musicologie. J’ai par la suite intégré la H.E.A.R de Strasbourg pour trois années de licence D.N.S.P.M puis suis partie encore trois années au Conservatoire d’Amsterdam où je me suis formé à un master de musicienne d’orchestre. En 2021, j’ai eu la chance de gagner l’Académie de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Là-bas, j’ai pu me former intensivement pendant deux ans au métier de musicien d’orchestre. J’habite maintenant en région parisienne et j’ai le statut d’intermittente depuis Janvier 2024.
Racontez une anecdote ou un souvenir qui vous a marqué au conservatoire.
Une, c’est difficile ! J’en partagerai deux. La première, c’est quand je suis tombée en classe de sport en 5e, et alors que j’étais par terre, le nez et la bouche en sang, ma seule préoccupation a été de savoir si je pourrais être remise pour mon concert du soir avec la classe de solfège ! La deuxième, c’est ces galas de fin d’année au Centre Culturel de Vals-près-le-Puy, où je passais de la chorale à l’orchestre à mon costume de danse entourée de tous mes amis et professeurs que j’estime tant… C’était des moments de grande intensité artistique et humaine qui me marqueront toute ma vie.
Le conservatoire en 3 mots :
Lieu de rencontre :
- des autres,
- de soi,
- de la musique.
qu’est ce que cela vous a apporté d’être élève au conservatoire dans votre activité aujourd’hui ?
J’y ai appris le sens de l’amitié, du respect de l’autre, de la persévérance et de l’exigence pour soi, de la vertu de la déception… J’y ai aussi ressenti les frissons d’une activité qui passionne et qui prends aux tripes, et j’ai certainement eu les plus gros fous-rires ainsi que les plus grosses larmes dans ces murs ! Plus je rencontre des personnes avec qui je travaille, plus je m’aperçois de la chance que j’ai eu d’apprendre ces notions dans mes jeunes années passées à l’Atelier des Arts et d’évoluer à partir de ces bases là. J’observe autour de moi que tout le monde n’a pas eu cette chance !
Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu au conservatoire ?
« La pédagogie, c’est la répétition » (Monsieur Raphaël Brunon) : cette phrase, ça fait partie des petites pépites qui m’accompagnent et qui prennent sens de différentes façons au fil de mes expériences.
Un conseil pour nos élèves ou nos futurs élèves ?
Profitez de ces années au conservatoire pour vous nourrir de ces beaux projets et vous apporter de la fierté et de la joie pour de longues années après. Have fun !!